Durant un voyage, nous voyons des choses que nous n’avons pas forcément l’habitude de voir, observons des modes de vie totalement différents de ce que nous connaissons, pour résumer, nous observons la vie avec un regard curieux, admiratif mais souvent avec une légère compassion.
Vision du monde
Ce voyage ne changera pas ma personnalité, il n’altérera pas ma joie de vivre ou ma folie. Demain je me lèverai, rigolerai de tout et de rien, me moquerai de vous ou de moi, irai au café le soir pour retrouver mes amis devant un match de foot et une bonne bière, passerai du temps en famille à la maison ou au restaurant… Pour résumer, j’aurai un confort de vie qui n’a d’égal dans le monde. Je ne suis pas millionnaire, mais je suis riche de la vie que je mène.
En France ou ailleurs, nous nous plaignons parfois, même souvent, de notre vie, de nos soucis d’économie et à bien des égards, mais lorsque nous naissons, nous avons déjà une chance que beaucoup n’auront jamais. Nous apprenons à lire, à écrire, faisons des études plus ou moins longues, travaillons dans des domaines parfois plus dures que d’autres, mais nous avons toujours ce petit échappatoire qui nous permet d’être au dessus des “autres”. Je connais les fins de mois difficiles, je sais que le taux de chômage monte en flèche, mais nous aurons toujours cette petite pointe en plus. Evidemment notre président est loin de ce qu’on peut attendre, même parfois un Benny Hill des temps modernes, mais j’aime la France, ma France.
Il est toujours difficile de se rendre compte de la chance que nous avons avant vraiment d’avoir vu la misère. Il nous est arrivé de voir des villages en ruine, avec une dame poussant son enfant dans la poussette dans les débris ou bien des gamins, après l’école, devant aller vendre dans la rue aux touristes, si toutefois ils vont à l’école. Je ne prétends pas tout connaître de la misère, je pense même ne rien en savoir, je n’ai jamais été dans le besoin, mais j’en ai vu un petit bout qui me permet de mesurer ma chance. Nous naissons avec une chose que beaucoup n’auront jamais, une petite chose qui nous permettra toujours de nous en sortir ou de réussir.
Appréciez vos privilèges
Pour certains, leur chance est de savoir manier un ballon avec aisance, ce qui leur permettra peut-être de voir plus haut, mais ce nombre est minime… Les 5 semaines de congés payés, en France oui, au Pérou par exemple, les gens travaillent 48h semaine pour 700 euros par mois, et pas jusqu’à 60 ans, mais jusqu’à la mise en bière. La grève? la CGT? Laissez les rêver. Appréciez vos privilèges pendant qu’il en est encore temps.
Souvent, j’ai une pointe d’amertume quand nous voyons cela, mais cela ne les empêche pas d’être heureux, de s’épanouir, pas de la façon que nous connaissons, mais relativement belle à leurs yeux.
Ceci n’est pas un article moralisateur au contraire, je ne suis pas un samaritain ou un saint, je suis râleur, parfois égoïste, des fois je pense plus facilement à moi qu’aux autres, mais il est tellement jouissif de voir le regard heureux de quelqu’un lorsqu’on l’aide ou lui apporte quelque chose.
Le rêve Américain ? Peut être, mais la chance Française vaut beaucoup plus.
Voyageusement
Bonjour, vous avez du mérite de vous exposer à ces réflexions (réflections?), il y en a une autre implicite j’espère, les gens que vous regardez se voient à travers votre regard ….